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Injection de produit de contraste en radiologie : pourquoi ?

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En imagerie médicale, une bonne réalisation du diagnostic passe par l’interprétation d’une image de qualité. C’est pourquoi pour visualiser certaines structures, il est souvent nécessaire d’augmenter le contraste des tissus, notamment pour voir les vaisseaux. Du produit de contraste IRM type gadolinium au produit de contraste iodé, voici quelques éléments liés à l’utilisation de ces produits.

 

Intérêt d’un produit de contraste


 

Caractéristiques d’un produit de contraste

Un produit de contraste est un médicament de diagnostic, ingéré ou injecté à un patient, ayant pour objectif d’obtenir une image médicale avec un contraste parfait.

On peut l’utiliser pour la radiologie conventionnelle (injection de produit iodé ou ingestion de produit baryté), pour un scanner (scanner avec injection) ou encore une IRM (IRM avec produit de contraste).

 

Que ce soit un produit de contraste iodé ou du gadolinium, tout produit de contraste doit présenter deux qualités majeures. Il doit offrir une totale innocuité pour le patient, tout en assurant une opacité optimale pour la technique utilisée (appareillage et organe exploré).

 

IRM avec injection pourquoi ?

Le choix d’une IRM avec ou sans injection dépend principalement de la nature des organes que le radiologue va devoir explorer.

Pour visualiser par exemple des structures vasculaires comme les coronaires, l’injection d’un produit de contraste est obligatoire.

Toutefois, lors d’IRM où l’injection est obligatoire, le radiologue peut choisir différents produits selon les contre-indications connues chez le patient.

 

Modalités d’utilisation d’un produit de contraste


 

En imagerie médicale, il existe principalement trois modalités d’administration d’un produit de contraste.

 

Administration entérale (ingestion produit de contraste)

Le produit de contraste est souvent de la baryte, un peu épaisse.

Le patient l’avale ou la boit.

Ce produit de contraste trouve ses principales indications en radiologie conventionnelle, pour visualiser le tube digestif ou des corps étrangers non radio-opaques (ils sont alors enveloppés par la baryte et leur image apparait).

 

Administration in-situ (injection locale)

Dans certains cas (cystographie, hystérographie…), le produit de contraste peut être injecté directement dans un organe, pour en visualiser les parois, d’éventuelles lésions ou la présence de corps anormaux (calculs…).

C’est une technique de radiologie conventionnelle, le plus souvent avec un produit iodé, mais moins utilisée qu’auparavant.

Le passage se fait alors par les voies naturelles (urètre, vagin, anus…).

 

Administration parentérale (injection produit contraste, IRM injection…)

C’est à l’heure actuelle la méthode de loin la plus utilisée.

Le produit de contraste est injecté par voie veineuse ou artérielle, avec le plus souvent la pose d’un cathéter et d’une perfusion.

Le praticien peut choisir un produit de contraste iodé (c’est le produit de contraste le plus fréquent pour le scanner) ou non (produit de contraste durant l’IRM, souvent du gadolinium).

Le produit choisi est évidemment adapté aux antécédents du malade (allergie iode…).

 

Classification chimique des produits de contraste


 

Produits barytés

Il s’agit le plus souvent du sulfate de baryum, un liquide épais à ingérer.

Il sert à visualiser des structures digestives, comme l’estomac, l’intestin grêle ou le colon.

En tapissant la muqueuse digestive, le sel de baryum permet d’objectiver les muqueuses ou la présence d’un corps étranger.

On l’utilise en radiologie conventionnelle (rayons X) : le sulfate de baryum est totalement radio-opaque.

Il est ensuite éliminé dans les selles, sans passer dans la circulation sanguine.

 

Produits iodés (PCI ou produit de contraste iodé)

Les produits à base d’iode sont très largement utilisés en imagerie médicale, en radiologie conventionnelle ou en scanner principalement. Ils sont radio-opaques aux rayons X.

 

En dehors d’une allergie à l’iode, les PCI sont généralement bien tolérés : l’injection d’un produit de contraste iodé peut s’accompagner alors d’une légère sensation de chaleur, ou de nausées brèves.

Son élimination se fait principalement par voie urinaire.

Si l’allergie à l’iode est connue de tous, elle reste relativement rare (1 cas létal dans 0,0006 % des cas selon l’étude de Katayama).

 

Les principales contre-indications des PCI sont l’allergie et l’insuffisance rénale, parfois l’hyperthyroïdie. Une insuffisance rénale sera particulièrement recherchée chez un patient de plus de 65 ans, en cas de diabète, d’hypertension ou de myélome avec protéinurie.

Il n’y a aucune contre-indication iode chez les enfants de plus de 2 ans, ni chez les personnes âgées sans problèmes rénaux. Chez une femme allaitant son bébé, un arrêt de l’allaitement pendant 4 heures est conseillée après l’injection intra-veineuse d’un produit de contraste iodé s’il est de type hydrosoluble. Autrement, l’allaitement sera poursuivi normalement.

Il faut éviter deux injections de PCI  à moins de 2 jours d’intervalle.

 

Produits gadolinés (produit contraste IRM)

Les produits à base de gadolinium sont utilisés essentiellement en IRM. Ils ont énormément amélioré l’image médicale vasculaire, l’IRM ayant un intérêt majeur pour l’exploration des tissus mous.

 

Il existe différentes molécules : le radiologue choisit la plus adaptée, en fonction du patient et des organes à explorer.

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