Selon l’articulation, la pathologie ou encore la finalité du geste, les infiltrations radioguidées vont se dérouler différemment. Voici quelques exemples.

 

Infiltrations radioguidées lombaire


 

L’infiltration du rachis lombaire ou des petites articulations du dos (infiltrations articulaires postérieures : IAP ou des  costo-vertébrales) constitue une excellente indication à un guidage par imagerie médicale, notamment scanner ou scopie.

C’est le moyen le plus sûr et le plus efficace pour injecter le produit exactement à l’endroit choisi, selon la douleur ressentie et le diagnostic établi : espace épidural (infiltration épidurale), disque intervertébral…

Une infiltration radioguidée du rachis est souvent un préalable avant une éventuelle opération toujours lourde de la colonne vertébrale.

Pour le rachis opéré, les indications sont plus restreintes : infiltration par le hiatus sacro-cocygien ou articulaire postérieure.

Ces infiltrations sont pratiquées après étude du dossier du patient et en particulier de l’imagerie en coupes, scanner ou IRM pour mieux adapter le geste.

 

Infiltrations radioguidées cervicales


 

Il est possible de réaliser des infiltrations articulaires postérieures ou de la charnière cervico-occipitale (C1-C2). En revanche les infiltrations foraminales ne sont plus réalisées en l’absence de produit cortisoné compatible.

 

Infiltration radioguidée épaule


 

L’épaule fait partie des articulations les plus complexes et parmi les plus délicates à traiter. C’est pourquoi l’infiltration radioguidée de l’épaule apporte un vrai plus dans la prise en charge thérapeutique, de par son extrême précision pour confirmer l’origine articulaire

Elle permet de prendre en charge au mieux une tendinopathie, une arthrose (omarthrose), une arthropathie acromio-claviculaire, une capsulite rétractile…

Le radiologue pourra ainsi injecter le produit directement et précisément dans l’articulation scapulo-humérale ou niveau acromio claviculaire. On peut opacifier également de façon sélective la bourse sous acromio-deltoïdienne (celle-ci peut également être infiltrée sous contrôle échographique)

 

Infiltration radioguidée coude


 

L’infiltration sous guidage est indiquée pour les atteintes articulaires.

On réalise le plus souvent une infiltration échoguidée pour les atteintes tendineuses comme les épicondylites latérales ou médiales. L’injection de PRP (Plasma Riche en Plaquette) est  parfois réalisée sous contrôle échographique dans les tendinopathies.

 

Infiltrations radioguidées du poignet


 

Les tendinites de l’ECU (extenseur ulnaire du carpe) ou de De Quervain peuvent faire l’objet d’un traitement  par infiltrations échoguidées de corticoïdes.

L’infiltration après une aspiration kystique préalable est une bonne indication en cas de kyste arthrosynovial, également sous contrôle échographique.

Dans le syndrome du canal carpien, l’infiltration echoguidée peut être aussi une alternative plus ou moins temporaire à l’intervention chirurgicale.

Les infiltrations radio-guidées peuvent être réalisées dans les 3 compartiments articulaires du poignet : radio-carpien, médio-carpien et radio-ulnaire distal. L’articulation trapézo-métacarpienne peut être infiltrée sous contrôle radiologique ou échographique, en cas de rhizarthrose.

 

Infiltration radioguidée du genou


 

L’injection articulaire du genou est réalisée en général sans contrôle d’imagerie mais un guidage échographique ou radiologique est parfois nécessaire pour des arthroses sévères ou des articulations plus volumineuses.

Une injection échoguidée peut apparaître parfois comme une alternative à un traitement plus agressif (arthrose, polyarthrite, fissure méniscale, tendinopathie rotulienne ou de la patte d’oie…). L’imagerie médicale permet aussi de ponctionner aisément un kyste poplité ou un kyste synovial comme du ligament croisé antérieur, avant injection de corticoïdes.

De son côté, la visco-supplémentation par acide hyaluronique du genou donne souvent des résultats intéressants, notamment dans des arthroses modérées.

 

Infiltration radioguidée hanche


 

L’infiltration radioguidée de la hanche permet de prendre en charge des arthroses (coxarthrose). Les tendinopathies  ou bursites péri trochantériennes, les conflits psoas cupule chez des patients porteurs d’une prothèse de hanche sont accessibles aux infiltrations écho-guidées.

C’est aussi un moyen d’effectuer un test diagnostic en cas de doute diagnostique avec une cruralgie (hernie discale comprimant le nerf crural occasionnant des douleurs à la hanche).

On utilise alors le plus souvent des corticoïdes associés à un anesthésique local.

 

Pour la coxarhrose, la visco supplémentation avec l’acide hyaluronique permet souvent de patienter soulageant la douleur avant d’envisager un remplacement prothétique.

 

 

Dans tous les cas, radiologue et clinicien choisissent la meilleure technique d’injection radioguidée ou échoguidée, adaptée à la pathologie du patient. Les patients bénéficient ainsi d’une possibilité thérapeutique anti-inflammatoire optimale et performante avec des infiltrations corticoïdes ou de viscosupplémentations (acide hyaluronique) voire de PRP (Plasma Riche en Plaquettes) en fonction de la pathologie.