Examen complémentaire non invasif de choix, l’IRM présente quelques contre-indications absolues et relatives qu’il faut connaître.

Le manipulateur en radiologie effectue donc toujours un questionnaire précis pour vérifier la parfaite innocuité et l’absence de danger IRM.

 

IRM : contre-indications absolues


 

Les contre indications absolues doivent toujours être respectées, sans la moindre exception.

 

Toute présence chez le patient d’un corps métallique susceptible de bouger sous l’effet du champ magnétique IRM peut constituer une contre-indication absolue, et un réel danger IRM.

 

  • Pacemaker et IRM : contre indication absolue (idem si le patient est porteur d’une pile cardiaque ou d’un défibrillateur cardiaque).
  • Valves cardiaques d’ancienne génération : le radiologue vérifie alors la carte d’identité de la valve cardiaque.
  • Clips chirurgicaux vasculaires ferromagnétiques d’ancienne génération, type traitement d’anévrismes endocraniens
  • Neurosimulateur, implants cochléaires, dispositif d’injection automatisée type pompe à insuline, et de manière plus générale tout matériel de type médical électronique inamovible.
  • Corps étranger métallique oculaire : une radio de contrôle est alors nécessaire, pour voir s’il s’agit d’une contre-indication absolue ou relative.

 

IRM : contre indications relatives


 

Les contre-indications sont dites relatives lorsqu’il est possible, sous condition, d’y déroger.

Dans tous ces cas, le radiologue évalue alors le rapport IRM risques / bénéfices.

 

IRM : contre-indication relative liée au dispositif

La notion d’enfermement dans un tube peut être une contre-indication absolue ou relative chez certains patients (claustrophobie IRM, rajoutée au bruit IRM).

Ce type de patient va se focaliser sur combien de temps dure une IRM : une IRM dure environ 10 à 25 mn.

Une solution possible pour le patient réellement claustrophobe est parfois l’IRM ouverte (appareil IRM à champ ouvert ou large tunnel).

 

IRM : contre-indication relative liée au champ magnétique

  • Implants métalliques divers : cela dépend de la position du corps étranger, par rapport à la zone examinée en imagerie médicale.

En revanche, la question ne se pose pas pour une IRM et stérilet, une IRM et implant dentaire, une IRM et une prothèse… Dans tous ces cas en effet, l’IRM est possible car ces implants ne sont pas de nature métallique ferro-magnétique. Dans le cas de l’IRM piercing, il est conseillé toutefois de retirer tout piercing, au risque sinon de brulures locales.

 

  • Patch transdermique : un risque de brulure locale est possible.

 

  • Post-opératoire : il est conseillé en général d’attendre 4 à 8 semaines (idem après une biopsie du sein ou de la prostate).

 

  • Stent et IRM : Pour tout implant légèrement ferro-magnétique type stent, il est conseillé d’attendre 8 à 12 semaines, pour ne pas prendre de risques IRM. Passé ce délai, le stent est correctement intégré aux tissus pour ne présenter aucun risque pour le patient : l’IRM peut être parfaitement réalisée malgré la présence d’un stent cardiaque.

 

  • IRM et grossesse : le principe de précaution suppose qu’on évite une IRM les 4 premiers mois d’une grossesse connue ou possible.

Si l’examen ne peut attendre l’accouchement, le radiologue évalue le rapport IRM risques / bénéfices.

 

 

L’IRM reste donc un examen complémentaire de choix idéal car non invasif. Afin de s’assurer de l’absence de risques IRM, le radiologue vérifie toujours la pertinence de l’examen, pour déterminer ou pas la présence d’une contre indication IRM, absolue ou relative.